Il paraĂźt que je suis nĂ©e avec le printemps đ©
Je suis arrivĂ©e un jour d'Ă©tĂ©, un mardi, bien Ă©videmment, de mes pas nĂ©s dans lâesquisse de sa mĂ©moire. Me voilĂ avec Ptit Bun, Inky et Ozzy. Un Ă©clat, un petit battement dans lâair, prĂšs des battements de son cĆur. Elle mâattendait les bras ouverts, si bien que je me suis accrochĂ©e, caressĂ©e avec soin.
Elle Ă©tait penchĂ©e, absorbĂ©e, ailleurs. Un dessin peut-ĂȘtre, ou un souvenir qui lui Ă©chappait. Alors jâai sautĂ© sans prĂ©venir, sans rĂ©flĂ©chir. Jâai atterri dans sa lumiĂšre douce. Et dans ses yeux, jâai vu un sourire tendre, comme une pause idyllique dans sa pensĂ©e trop pleine.
Je me suis approchée. Puis elle m'a tendu ses joues pleines d'émotions, sans mot, juste les bruissements de sa peau. Comme elle fait toujours. Avec ses gestes, son souffle rythmique. Et moi, je suis restée.
Depuis, je suis son Ă©clat noir et rieur. Celle qui fait des pirouettes dans les heures grises. Celle qui sâassoit dans ses bras, la tĂȘte haute, et lui rappelle que le monde peut ĂȘtre simple.
Je suis Loopi. Petite, mais entiĂšre. Et je lâaccompagne comme un refrain heureux, dans les marges de ses silences.
La suite⊠bientÎt.